Les
glacières se situaient toujours sur des
versants exposés au nord ou dans des
fonds humides. L’hiver (qui était
beaucoup plus froid que maintenant) on tassait
la neige par couches successives parsemées
de feuilles ou de paille jusqu’au niveau
supérieur puis, à la fin on recouvrait
d’un toit de branchage. Les anciens du
village se souviennent encore de leurs parents
agissant ainsi.
A la belle saison la glace était soit
utilisée au village soit descendue
à Vence pour y être vendue, bien
emballée dans un sac fabriqué
certainement avec du chanvre cultivé
dans le quartier de la « canebière
» situé au bas du village.
A Coursegoules on peut voir près du
village les vestiges de trois glacières
de type puits cylindrique situées,
pour l’une, près du cimetière
(photo1) et pour les deux autres sur le chemin
qui conduit à la chapelle Saint Michel.
Les plus courageux pourront grimper pour
aller admirer l’important aven aménagé
appelé « la tabatière
du marin » (photo2) situé sur
le flanc Nord du Cheiron, en dessous du relais
téléphonique.
Il en existe d’autres sur le territoire
du village.
Ces glacières, en plus d’améliorer
la vie des habitants l’été,
représentaient des revenus supplémentaires
pour des coursegoulois ne vivant que des produits
de la terre et de l’élevage.
La fabrication industrielle de la glace,
puis l’arrivée de la fée
électricité au village en 1926
a peu à peu condamné l’utilisation
des glacières.
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